Recouvrement judiciaire, qui s'y risque encore ...à part moi.

En 2015, je joue encore et toujours le rôle du méchant créancier poursuivant.

Après avoir bénéficié de l’indulgence d’un Tribunal de Commerce, un boulanger se voit condamné par la Cour d’Appel à rembourser un prêt meunier pour lequel aucune reconnaissance de dette n’a été signée.

Le débiteur, d’une particulière mauvaise foi, avait saisi la haute Cour. Celle-ci examine le pourvoi et le rejette. 

Les débiteurs savent que dans la plupart des cas les créanciers ne poursuivent pas, voire abandonnent l’exécution des décisions rendues.

Les frais et honoraires à engager font peur. Les difficultés d’exécution dissuadent.

Euler Hermes, Atradius, Coface ne font plus de procédures.

Les cabinets de recouvrement ne diligentent guères que des injonctions de payer et encore est-ce par obligation commerciale tant leur modèle économique est éloigné de cette activité.

Reste Carnot Investissement  pour assumer les diligences nécessaires à la reconnaissance des droits qui lui sont transmis.

L’opération de cession de créance a préservé le meunier des frais et honoraires. Carnot Investissement en sa qualité de cessionnaire de la créance impayée a assumé la totalité des coûts.

Le recouvrement judiciaire est délaissé. On comprend pourquoi. Personne ne veut plus payer pour attendre une issue incertaine.